Newt Gingrich, le favori de la course à l'investiture républicaine pour affronter Barack Obama en 2012, a été jeudi au centre des critiques de plusieurs de ses rivaux qui lui ont reproché d'avoir fait du lobbying pour le géant du financement immobilier Freddie Mac.

La représentante Michel Bachmann a accusé Newt Gingrich d'avoir «perçu 1,6 million de dollars afin d'influencer des élus pour maintenir l'entourloupe», en faisant référence à l'argent que M. Gingrich a perçu de Freddie Mac, le géant du financement immobilier renfloué à coups de milliards par l'État au plus fort de la crise de 2008.

«Nous savons qu'il a touché des chèques de Freddie Mac, (...) plus d'1,6 million de dollars», a-t-elle insisté lors d'un débat organisé à Sioux City dans l'Iowa (centre) et retransmis par la chaîne Fox News.

La candidate ultraconservatrice a reproché à M. Gingrich de s'être livré à un «trafic d'influence en direction de responsables républicains à Washington».

Le Texan Ron Paul s'en est également pris aux activités de Gingrich liées à  Freddie Mac, en expliquant que ce type de structures qui mêlent privé et public sont «ce qu'il y a de pire en matière d'économie».

«Certains disent même que cela mène aux extrêmes, au fascisme, parce que les grandes entreprises et le gouvernement finissent par se confondre», a-t-il dit.

Après les attaques de ses rivaux, Newt Gingrich a assuré: «Je n'ai jamais été lobbyiste quelles que soient les circonstances. (...) Je n'ai jamais changé d'opinion en raison d'une quelconque somme d'argent», a-t-il dit.

A l'époque, «j'étais une figure nationale (...) qui menait différentes activités, comme écrire des best-sellers, prononcer des discours», a-t-il expliqué. «J'ai choisi de ne travailler qu'avec des gens dont je partageais les valeurs», a-t-il affirmé, ajoutant que «faire en sorte que les gens puissent s'acheter une maison» était une valeur «cardinale en Amérique».

Newt Gingrich a été mis en cause durant la campagne pour avoir touché 1,6 million de dollars de Freddie Mac. L'intéressé assure qu'il n'a fait que facturer «des conseils stratégiques» à l'entreprise.

Il s'agissait du dernier grand débat républicain avant le début des primaires dans l'Iowa. L'organisation de caucus le 3 janvier dans cet État du centre marquera la toute première consultation dans le long processus mené État par État, qui s'étendra jusqu'à l'été, pour désigner un candidat républicain en vue d'affronter le président Barack Obama le 6 novembre 2012.