Les candidats à l'investiture républicaine ont tancé mercredi Barack Obama pour sa politique à l'égard d'Israël, assurant que le président américain avait mis en danger la sécurité de l'État hébreu, entravé le processus de paix au Moyen-Orient et favorisé l'Iran.

Barack Obama a «entravé de façon incommensurable le processus de paix au Moyen-Orient», a déclaré le candidat Mitt Romney devant quelques centaines de républicains juifs qui tenaient un forum à Washington.

Les prétendants républicains à l'élection --dont un sera désigné pour affronter M. Obama en novembre 2012-- visent la politique du président au Moyen-Orient dans l'espoir de récolter les voix des chrétiens conservateurs.

«Cette pression continue, à sens unique, qui dit que c'est de la faute d'Israël (...) doit cesser», a dit Newt Gingrich, actuel républicain favori.

M. Gingrich a appelé à un «changement de régime» en Iran et au départ du président Bachar al-Assad en Syrie. Il a aussi plaidé pour le déménagement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et jugé «scandaleux» l'appel du secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, à un retour d'Israël à la table des négociations avec les Palestiniens.

Ils espèrent aussi convaincre des électeurs juifs de ne pas voter pour le candidat démocrate. En 2008, 78% d'entre eux avaient voté pour M. Obama.

M. Romney a été applaudi lorsqu'il a dit que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad «devait être inculpé pour incitation au génocide» à l'encontre du peuple israélien. «Un changement de régime va être nécessaire» en Iran, a également dit M. Romney, avant d'appeller, tout comme M. Gingrich, à des opérations, clandestines ou pas, pour soutenir l'opposition à Téhéran.

Il a aussi accusé M. Obama d'avoir appelé Israël à «adopter des frontières indéfendables». En mai, M. Obama avait émis l'idée de deux Etats, israélien et palestinien, basés sur les frontières de 1967 adaptées.

Rick Santorum, un autre candidat républicain à l'investiture pour la présidentielle a comparé M. Obama aux responsables politiques qui ont tenté de négocier avec Adolf Hitler avant la Seconde Guerre mondiale.

«Pour chaque voyou et hooligan, pour chaque islamiste radical, il (Obama) n'a montré qu'appaisement», a dit M. Santorum. «Nous avons vu cela avant la Seconde Guerre mondiale», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le candidat Jon Huntsman a estimé qu'il est «temps que le monde sache que nous soutenons Israël».

Rick Perry, de son côté, a promis que son administration fournirait à Israël une «aide stratégique accrue sous toutes formes».

Les républicains estiment que M. Obama a mis plus de pression sur Israël --notamment sur la question des colonies-- que sur les Palestiniens.