Mitt Romney, l'un des favoris à l'investiture républicaine pour la présidentielle, a promis mardi lors d'un débat avec ses rivaux qu'il se rendrait en Israël pour son premier voyage en tant que président s'il était élu à la Maison-Blanche en 2012.

Les huit candidats à l'investiture républicaine débattaient mardi soir, à Washington, de la sécurité nationale des États-Unis.

«Si je suis président des États-Unis, mon premier voyage à l'étranger ce sera d'aller en Israël pour montrer au monde que nous sommes concernés par ce qui arrive dans ce pays et dans cette région», a déclaré M. Romney.

Traditionnellement, les présidents américains nouvellement élus se rendent au Canada et au Mexique, pays limitrophes, lors de leur premier voyage à l'étranger.

Les candidats s'exprimaient sur la politique à adopter face à la menace nucléaire que l'Iran est accusé de faire peser. Ils étaient plus précisément interrogés sur le soutien qu'ils apporteraient à Israël si leur allié s'attaquait à Téhéran.

«Ce dont nous sommes en train de parler, c'est de l'incapacité du président (Barack) Obama à mener une politique forte. Et c'est la raison pour laquelle nous en arrivons à évoquer l'éventualité d'une intervention d'Israël pour arrêter le programme nucléaire iranien», a déclaré M. Romney.

«Le bon comportement à adopter à propos d'Israël est de montrer que nous nous préoccupons d'Israël, qu'ils sont nos amis, que nous serons à leur côté», a souligné l'ancien gouverneur du Massachusetts.

Herman Cain, l'ancien patron d'une chaîne de pizza, a quant à lui déclaré qu'il «soutiendrait Israël si la mission était claire et si on s'entendait sur ce qui constituerait une victoire».

Le libertarien et parlementaire du Texas, Ron Paul, a déclaré qu'il «ne soutiendrait pas Israël» dans ce scénario. Selon lui Israël ne va pas s'attaquer à l'Iran mais «s'ils décidaient de bombarder quelque chose, ce serait leur affaire et ils auraient alors à en assumer les conséquences».

De son côté, le gouverneur du Texas Rick Perry a estimé que la priorité était de sanctionner le banque centrale iranienne pour obliger Téhéran à abandonner son programme nucléaire.

Des responsables israéliens ont agité ces dernières semaines la menace d'une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait part de ses «sérieuses inquiétudes» quant à une «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien.

Les dirigeants iraniens qui réfute la dimension militaire de leur programme nucléaire, ont affirmé que Téhéran répondrait «de toute sa force» à toute agression ou même simple menace militaire de la part des États-Unis et d'Israël.