Des dizaines d'indignés d'Occupons Wall Street ont été arrêtés samedi après avoir escaladé une clôture, ou rampé sous celle-ci, entourant le terrain d'une église épiscopale qu'ils voulaient utiliser comme nouvel espace de campement.

Les manifestants ont utilisé une échelle de bois pour grimper sur la clôture ou encore s'aidaient les uns les autres à se hisser sur la structure, sous les encouragements de leurs compagnons. Un homme portant un costume du père Noël était au nombre des protestataires de samedi, qui ont ignoré les affiches faisant état du caractère privé du terrain.

Des agents policiers ont procédé aux arrestations sous les huées des indignés. Le groupe n'aura occupé l'emplacement que brièvement avant d'être escorté à l'extérieur, en file indienne, par les autorités. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées, a fait savoir la police.

David Suker, qui faisait partie du lot d'indignés tentant d'escalader la clôture, a affirmé que leur seul objectif était de faire comprendre aux Américains que leur pays avait pris la mauvaise direction et que pour ce faire, ils avaient besoin de s'installer dans un endroit.

Avant ces arrestations, plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés au carré Duarte, aux limites du quartier Tribeca de Manhattan et faisant face au terrain vacant.

Ils s'étaient notamment réunis pour souligner le troisième mois d'anniversaire du mouvement Occupons et pour demander le droit d'occuper l'espace, une propriété de l'église Trinity.

Le premier emplacement des indignés de Wall Street était le parc Zuccotti, mais le campement a été démantelé le mois dernier.

L'église Trinity, située non loin du parc Zuccotti, a aidé les manifestants à se réunir et leur a fourni un refuge au cours des trois mois de prestations. Au lendemain de l'évacuation du campement de Zuccotti, une dizaine d'indignés s'étaient rendus sur cet espace inutilisé, avaient coupé la clôture avant d'être arrêtés, en même temps que quelques journalistes.

Le révérend de l'église, James H. Cooper, a affirmé que permettre aux protestataires d'occuper leur terrain ne serait pas une décision sécuritaire.