Alors que la Ville leur demande de démanteler leurs structures en bois d'ici les prochains jours pour des raisons de sécurité, les indignés du mouvement Occupons Montréal ont souligné mercredi qu'ils continuent d'apprécier l'attitude du maire Gérald Tremblay, qu'ils invitent même à prendre la parole lors d'une de leurs assemblées.

«Nous tenons à adresser une invitation au maire Gérald Tremblay à venir parler lors de notre Assemblée générale. Son soutien a été très apprécié par les occupants et nous aimerions entendre ses réflexions sur les questions susmentionnées ainsi que sur le mouvement en général», ont déclaré les occupants réunis au Square Victoria, dans un communiqué distribué aux médias.

Les participants au mouvement ont tenu une assemblée mercredi soir pour discuter de la réponse à donner aux demandes de la Ville sur les structures en bois.

Selon ce qu'ils ont expliqué, la Ville leur donnerait jusqu'à dimanche pour démanteler une quinzaine de structures jugées dangereuses pour la sécurité du public, dont quelques tipis et maisons longues, et des habitations comme «la tente à Jason», «le tempo de la milice» et «la maison au toit en pente».

«De nombreux occupants sont contrariés que la ville ne leur donne pas une chance de prouver que des abris peuvent être construits en toute sécurité, malgré le fait que nous ayons les moyens d'assurer leur sécurité et que nous ayons pleinement coopéré avec la Ville sur toutes les autres questions à ce jour», précise le communiqué du groupe.

Par ailleurs, alors que les autorités municipales s'inquiètent du risque d'incendie dans les structures solides, une tente a pris feu et fondu au campement de Occupy Calgary. Deux protestataires ont été blessés dans l'incident.

À Régina, des employés municipaux ont enlevé les tentes et autres articles laissés à Victoria Park par une foule d'indignés qui avait déjà abandonné le campement.

Le mouvement Occupy Wall Street a prévu une nouvelle journée d'action aujourd'hui pour marquer ses deux mois d'existence, refusant de se laisser abattre par son expulsion du square de New York, berceau de la contestation qui s'est étendue dans plusieurs villes américaines. Après l'impressionnante opération policière qui a démantelé mardi leur village de toile en pleine nuit, les manifestants new-yorkais ont confirmé qu'il y aurait des marches à New York «et dans des centaines de villes». Sur leur site web, des actions sont annoncées aujourd'hui à Portland (Oregon), Madrid, Gand en Belgique et dans une dizaine de villes en Allemagne. Les protestataires d'Occupy Washington DC, Atlanta et Detroit ont également prévu de se mobiliser. À New York, ils sont notamment invités à se rassembler à 7h au square Zuccotti. Le mot d'ordre reste vague: «avant la cloche d'ouverture de la Bourse», pour «confronter Wall Street à des histoires de personnes vivant l'injustice économique».