Les fils du président égyptien déchu Hosni Moubarak, déjà jugés dans différentes affaires de malversations, sont sous le coup d'un nouveau procès pour corruption, a annoncé mercredi la télévision d'État.

Gamal et Alaa Moubarak, en détention préventive au Caire, seront jugés avec sept autres personnes par la cour criminelle pour un nouveau procès pour une affaire de corruption liée à la Bourse, a indiqué Nile Television.

Le verdict dans leur procès actuel et dans celui de leur père, jugé pour corruption et pour la mort de manifestants durant la révolte contre son régime, est attendu le 2 juin.

Selon l'agence officielle Mena, les charges portaient également sur la vente de la Banque Al Watany d'Égypte, sans fournir plus de détails.

Gamal, 48 ans, à la tête du puissant comité politique du parti au pouvoir sous le régime Moubarak, était pressenti pour succéder à son père, ce qui a alimenté la colère qui a conduit à l'éclatement de la révolte de janvier-février 2011.

Alaa, l'aîné, se tenait à l'écart de la scène politique mais avait, selon les rumeurs, amassé une fortune grâce aux réseaux de son père.

Tous deux sont actuellement jugés pour avoir accepté des villas en guise de pots-de-vin.

Ils sont incarcérés dans une prison au Caire dans l'attente de leur verdict le 2 juin, en compagnie de Hosni Moubarak, 84 ans, détenu dans un hôpital militaire où il est soigné pour des problèmes au coeur.

M. Moubarak, qui plaide non-coupable, mais contre qui la peine de mort a été requise, est jugé en même temps que son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six anciens hauts responsables des services de sécurité, notamment pour avoir ordonné la mort de quelque 850 manifestants durant la révolte.

Le verdict doit intervenir à un moment sensible en Égypte, où le dernier premier ministre de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, s'est qualifié au second tour de la présidentielle les 16 et 17 juin durant lequel il affrontera l'islamiste Mohammed Morsi.