Le parlement égyptien a prolongé mardi de trois mois l'état d'urgence instauré initialement en avril après des attentats meurtriers contre des églises coptes, revendiqués par le groupe État islamique (EI).

La mesure d'exception proposée par le président Abdel Fattah al-Sissi, et validée par le parlement, a déjà été reconduite plusieurs fois.

Son instauration en avril faisait suite à deux attentats meurtriers dans des églises coptes, à Tanta et Alexandrie (nord de l'Égypte), qui ont fait 45 morts.

L'EI avait assuré que d'autres attaques viseraient la communauté copte. Le mois suivant, les jihadistes avaient tué 30 chrétiens qui se rendaient en pèlerinage dans un monastère.

Une autre attaque anti-copte, revendiquée par l'EI, a fait neuf morts le mois dernier dans une église du Caire.

L'état d'urgence élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d'arrestation, de surveillance, et peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement.

L'Égypte est restée durant 30 ans sous état d'urgence: la mesure n'avait été levée qu'un mois avant l'arrivée au pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi, en 2012.

Son abrogation était l'une des demandes principales lors de la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak.

L'état d'urgence est déjà appliqué depuis quelques années dans une partie du nord de la péninsule du Sinaï (est), où l'EI est très actif.