Les combattants antidjihadistes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, ont pris dans le centre de la ville septentrionale de Raqa les principales structures de commandement du groupe État islamique (EI) et se sont emparés de matériel de communication et d'armes.

Avec l'appui des frappes aériennes de la coalition internationale, les FDS ont reconquis 90% de l'ancienne «capitale» de l'EI en Syrie, mais les djihadistes tiennent toujours un dernier réduit dans le centre de Raqa.

Elles contrôlent désormais près de la moitié du quartier Al-Nahda, à l'extrémité ouest du centre-ville.

Elles y menaient, après les violents combats des derniers jours, des opérations maison par maison à la recherche d'armes ou de documents laissés par les djihadistes.

«Ce quartier était un lieu stratégique pour Daech. La plupart de leurs bases étaient ici, notamment les centres de commandement et les dépôts de munitions», a indiqué le commandant Gabar Derek, utilisant un acronyme arabe de l'EI.

De nombreux immeubles du secteur, de grosses structures en pierre, étaient autrefois utilisés par l'administration syrienne avant de tomber aux mains des djihadistes.

«Nous avons progressé il y a quelques jours vers une position utilisée par l'EI, nous y avons trouvé des talkies-walkies. Nous en avons pris un grand nombre, mais il en reste encore une partie», a dit le commandant Derek, 25 ans.

«Nous les surveillons»

À proximité, ses combattants déchargeaient un véhicule militaire blindé en sortant notamment un masque à gaz, des grenades antichars et même un sabre dentelé saisis dans un ancien centre de commandement de l'EI.

«Les talkies-walkies sont importants pour nous, car ils nous permettent de savoir quels canaux utilisent (les djihadistes de) l'EI pour communiquer, comment ils bougent et quels sont leurs plans. Nous les surveillons», explique le commandant, une écharpe à fleurs autour de la tête.

Au cours de récentes opérations, les FDS s'étaient également emparées de documents administratifs, de centaines de téléphones portables, d'un drone armé, d'une tablette iPad et même de pièces de monnaie frappées de l'inscription «État islamique».

Depuis sa prise par l'EI en 2014, Raqa faisait office de «capitale» syrienne de facto du groupe djihadiste sur les territoires conquis entre l'Irak et la Syrie. La ville était le théâtre des pires atrocités commises par le groupe ultraradical.

Les combattants kurdes et arabes des FDS resserrent l'étau autour des djihadistes de l'EI retranchés dans un secteur du centre-ville comprenant notamment l'Hôpital de Raqa.

Selon des combattants des FDS, les djihadistes retiennent des civils dans le secteur pour les utiliser comme boucliers humains.