La coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe État islamique entre mardi dans sa quatrième année. Et pour le Pentagone, la défaite «inévitable» des djihadistes n'est qu'une question de temps.

Le 8 août 2014, deux FA-18 décollaient d'un porte-avions américain pour procéder aux premiers bombardements de la coalition contre l'EI, dans le nord de l'Irak.

Trois ans après une intense campagne militaire fondée principalement sur les frappes aériennes, la coalition a repris 70% du territoire que les jihadistes ont saisi en Irak et 50% en Syrie.

«Pas un centimètre du territoire que nous avons libéré n'a été repris par l'EI», s'est félicité lundi le porte-parole du ministère américain de la Défense, Jeff Davis. Pour lui, «l'EI fait face à une défaite inévitable».

Au plus fort de leur avancée, les djihadistes avaient conquis 104 000 kilomètres carrés à cheval sur la Syrie et l'Irak et tenaient «huit millions» de personnes sous leur joug, précise Jeff Davis.

La coalition est constituée de 69 pays, dont une poignée seulement participe aux raids aériens ou aux missions d'entraînement des forces locales.

Au 26 juillet 2017, la coalition avait mené 13 221 bombardements en Irak et 10 701 frappes en Syrie, pour un coût quotidien estimé à 13.6 millions de dollars.

Elle a par ailleurs reconnu les morts de 624 civils, bien que certaines organisations estiment que ce nombre est largement sous-estimé.

«Bien que cela soit la campagne la plus précise de l'histoire de la guerre, les civils meurent pendant la guerre, c'est la triste vérité», a déploré M. Davis.