Des dizaines « d'agents » du groupe djihadiste État islamique (EI) ont été arrêtés en Iran après l'attentat de mercredi à Téhéran, ont annoncé vendredi le ministère des Renseignements et le site Mizanonline proche du pouvoir judiciaire.

Au total, 41 personnes ont été arrêtées à Téhéran et dans les provinces de Kermanshah, du Kurdistan, d'Azerbaidjan-ouest, toutes situées dans le nord-ouest près des frontières avec l'Irak et la Turquie, selon un communiqué du ministère des Renseignements.

Y figurent, selon le ministère, « des agents » de l'EI, « des équipes opérationnelles » et « leurs principaux coordinateurs ».

« Des documents et des équipements destinés à commettre des opérations terroristes » ont été saisis, a-t-il ajouté.

Peu avant la publication de ce communiqué, le site Mizanonline avait annoncé que neuf personnes « liées » à l'EI avaient été arrêtées: sept jeudi soir dans la province de Fars et deux autres vendredi matin dans la province de Kermanshah.

Ces arrestations s'ajoutent à celles de cinq « suspects » arrêtés sur les lieux des attentats de mercredi au Parlement iranien et au mausolée de l'imam Khomeini.

Depuis ces attaques revendiquées par l'EI, les forces de sécurité ont lancé dans tout le pays une traque contre les complices et réseaux présumés de leurs auteurs.

Peu avant l'annonce de ces arrestations par Mizanonline, le ministre des Renseignements Mahmoud Alavi avait déclaré que plusieurs djihadistes avaient été « identifiés ». Les lieux où ils se rassemblaient et se cachaient ont été localisés et « des équipements, des engins et ceintures explosifs » y ont été retrouvés, a-t-il précisé.

Par ailleurs, une voiture abandonnée remplie d'au moins 22 pistolets a été découverte dans la province de Kermanshah.

Les attentats de mercredi qui ont aussi fait une cinquantaine de blessés, ont été commis par cinq hommes armés, dont des kamikazes qui se sont fait exploser. Ils étaient tous Iraniens et membres de l'EI et avaient déjà agi en Syrie et en Irak avant de revenir frapper en Iran.