Les forces américaines ont essuyé des tirs et riposté au cours de l'assaut mené sur la ville irakienne de Mossoul, a reconnu mercredi un responsable de la coalition internationale, signe de la présence de soldats américains au plus près des combats.

Quelque 450 conseillers militaires américains, la plupart membres des forces spéciales, se trouvent actuellement en Irak pour soutenir l'assaut de l'armée irakienne sur Mossoul, dernier grand bastion du groupe État islamique (EI).

Ces soldats américains ne sont pas censés combattre mais ils se sont suffisamment rapprochés du front ces dernières semaines pour être visés par des attaques, a expliqué le colonel John Dorrian, un porte-parole de la coalition internationale menée par les États-Unis.

«Ils ont essuyé des tirs en différentes occasions. Ils ont riposté en différentes occasions, dans et autour de Mossoul», a-t-il dit aux journalistes lors d'un vidéoconférence depuis Bagdad.

Le colonel John Dorrian a refusé de préciser si des soldats américains avaient été blessés dans ces attaques, mais une source militaire a ensuite indiqué à la chaîne CNN que plusieurs personnels ont nécessité une évacuation médicalisée du champ de bataille.

Selon un décompte du département de la Défense, 31 militaires américains ont été blessés au cours de combats contre l'EI en Irak et en Syrie, depuis le début des opérations militaires en 2014.

L'ancien président américain Barack Obama avait autorisé l'envoi de troupes en Irak en 2014, soulignant toutefois que ces militaires seraient déployés seulement en tant que conseillers.

«On leur demande de tenter d'être positionnés là où (les attaques) sont rares et ont peu de chances de se produire», a précisé le porte-parole de la coalition.

Ces attaques «arrivent parfois. Croyez-moi, nos soldats sont capables de se défendre et le feront avec vigueur si nécessaire», a-t-il ajouté.

Quatre jours après le lancement de l'opération sur Mossoul-Ouest, les forces irakiennes se préparaient mercredi à lancer l'assaut sur l'aéroport de la deuxième ville du pays.

Les militaires américains estiment qu'environ 2000 combattants djihadistes se trouvent dans la partie ouest de Mossoul.

«Il est vrai que nous opérons plus près et plus profondément au coeur des lignes irakiennes», avait reconnu lundi le commandant de la coalition, le général Stephen Townsend. «Nous avons ajusté notre position pendant la bataille pour l'Est de Mossoul et envoyé des conseillers un peu plus en avant», avait-il précisé.

Le président américain Donald Trump a donné aux commandants militaires 30 jours pour lui présenter des recommandations afin d'accélérer la campagne contre l'EI.

Le général Joseph Votel, en charge du commandement américain dans la région, a indiqué à des journalistes qui l'accompagnent que davantage de troupes américaines pourraient être nécessaire en Syrie, même si l'accent sera mis sur les forces locales.

«Je suis très préoccupé par le fait de conserver notre élan», a-t-il dit à plusieurs médias américains. «Il se peut que nous soyons obligés de prendre sur nous une charge plus importante».