Les forces du régime syrien ont quitté précipitamment la ville antique de Palmyre, offrant la possibilité au groupe État islamique de se saisir des équipements de guerre laissés sur place, a affirmé mardi le Pentagone.

Les djihadistes ont repris Palmyre dimanche à la faveur d'un assaut sur les positions gouvernementales, neuf mois après en avoir été chassés par l'armée du président Bachar al-Assad, appuyée par les bombardements aériens de l'allié russe.

Les troupes du régime syrien ont quitté la cité antique «très rapidement», a déploré un porte-parole du Pentagone, Jeff Davis.

D'aucuns pourraient «certainement faire valoir l'argument selon lequel le régime, soutenu par la Russie, était si focalisé sur Alep qu'il a oublié de regarder dans le rétroviseur», a poursuivi le capitaine de vaisseau.

L'opération était «probablement l'une des contre-attaques les plus significatives que nous ayons vu de la part de l'EI», a-t-il reconnu.

«En conséquence, l'EI a pris tout le matériel laissé sur place par le régime. Cela pourrait comprendre des véhicules blindés, de l'artillerie».

De son côté, Moscou a déploré lundi l'absence de coopération militaire avec les États-Unis, conduisant selon le Kremlin à la perte de Palmyre, que les djihadistes avaient prise une première fois en mai 2015.

Ni le régime syrien, ni son allié russe ne cherchent à combattre l'État islamique en Syrie, a répondu le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby, assurant que les deux alliés se contentent d'«écraser l'opposition, même si cela a pour coût la perte de nombreuses vies innocentes».