Au moins 21 civils ont péri lundi dans des raids aériens de la coalition dirigée par Washington sur Minbej, fief du groupe Etat islamique (EI), et ses environs dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Au moins 15 civils ont péri dans ces frappes sur un quartier du nord de la ville de Minbej», visée depuis un mois et demi par une offensive d'une alliance arabo-kurde soutenue par les États-Unis, et six autres ont été tués dans le village d'Al-Toukhar, au nord de la cité, d'après l'OSDH.

Depuis le début le 31 mai de l'offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre Minbej, la coalition internationale frappe quotidiennement cette ville qui compte encore des dizaines de milliers de civils et qui est à 75% aux mains de l'EI.

Le 23 juin, les FDS avaient réussi à pénétrer dans cette ville de la province d'Alep (nord) qui servait aux djihadistes de principal carrefour d'approvisionnement, de la frontière turque vers les zones sous leur contrôle en Syrie.

Les combats se poursuivent dans la ville, mais les FDS avancent lentement depuis début juillet, en raison des mines et surtout d'une résistance farouche du groupe ultraradical qui mène des attentats suicide et à la voiture piégée contre leurs positions.

Des dizaines de milliers de civils ont réussi à s'enfuir de la ville avec l'aide des FDS, selon l'Observatoire.

La guerre en Syrie, qui a éclaté en 2011 après la répression par le régime de Bachar al-Assad d'une révolte pacifique, met aux prises de nombreux acteurs locaux et internationaux combattant sur un territoire très morcelé.

Ce conflit a plus de 280 000 morts et forcé des millions de personnes à quitter leurs foyers, engendrant une crise humanitaire majeure en Syrie, dans les pays voisins et en Europe.