Un bombardier géant B-52, qui depuis plus de 60 ans incarne la puissance de feu américaine, a bombardé pour la première fois lundi une cible du groupe État islamique en Irak, selon l'armée américaine.

Les énormes appareils, dont les capacités destructrices ont terrorisé des combattants depuis le Vietnam jusqu'à l'Afghanistan, ne procéderont qu'à des frappes de précision avec des munitions intelligentes, a affirmé mercredi le colonel Steve Warren, porte-parole de l'armée américaine en Irak, en révélant ce premier raid.

Le dépôt d'armes visé se trouvait dans une ville à une soixantaine de kilomètres au sud de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, occupée par le groupe État islamique (EI).

La stratégie des tapis de bombes largués par les B-52, utilisée massivement pendant la guerre du Vietnam et plus tard en Afghanistan pour déloger les talibans et combattants d'Al-Qaïda, «a gravé dans l'inconscient collectif des B-52 procédant à des bombardements à l'aveugle», a reconnu le colonel. «C'est du passé lointain, les B-52 sont des plateformes destinées à mener des frappes de précision, comme celles qui ont été opérées depuis 20 mois», a-t-il souligné.

Les B-52, utilisés en Irak, ont été déployés début avril au Qatar.

Les forces irakiennes, soutenues par les Américains, sont en train d'élaborer les plans pour reprendre la ville de Mossoul à l'EI.

Le président américain Barack Obama a estimé lundi que Mossoul finirait par être reprise au groupe État islamique (EI) et qu'il y aurait des progrès d'ici la fin de l'année.

Le même jour, le ministre américain de la Défense Ashton Carter a annoncé à Bagdad le déploiement par les États-Unis de soldats supplémentaires et d'hélicoptères Apache en Irak pour soutenir les forces irakiennes dans leur lutte contre l'EI.