Le groupe djihadiste État islamique (EI) a annoncé qu'il allait réduire de moitié les salaires de ses membres en Syrie et en Irak, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'ONG, qui dispose d'un vaste réseau d'informateurs à travers la Syrie, a publié un communiqué qu'elle attribue à l'organisation extrémiste et qui fait état de ces coupes  salariales.

«Face aux circonstances exceptionnelles auxquelles fait face l'EI, il a été décidé de réduire de moitié les salaires des moudjahidin», souligne le communiqué.

«Personne ne sera exempté de cette décision, quelle que soit sa position, mais la distribution alimentaire se poursuivra deux fois par mois comme d'habitude», poursuit le texte.

L'EI a proclamé un «califat» à cheval entre la Syrie et l'Irak et y impose son interprétation rigoureuse de la loi islamique.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, cette décision fera passer les salaires des combattants de l'EI de 400 à 200 dollars.

Les combattants étrangers, payés le double par rapport à leurs compagnons syriens, verront leur salaire réduit à 400 dollars, a indiqué à l'AFP M. Abdel Rahmane.

Cette difficulté financière du groupe djihadiste pourrait s'expliquer par l'intensification des raids sur les infrastructures pétrolières qu'il contrôle en Syrie et en Irak.

Une coalition menée par les États-Unis mène depuis plus d'un an des frappes aériennes contre l'EI dans les deux pays et l'aviation russe bombarde elle aussi les djihadistes en Syrie depuis le 30 septembre.