Le groupe armé État islamique a revendiqué la responsabilité, vendredi, de trois attentats-suicides commis dans le nord de la Syrie qui ont fait au moins 26 victimes en plus de blesser 120 personnes jeudi soir.

Les djihadistes ont ainsi souligné qu'ils sont toujours capables de perpétrer des attaques dans des régions qu'ils ont perdues aux mains de groupes rivaux.

Dans une déclaration publiée sur Internet, le groupe extrémiste a précisé que les attentats dans la province à majorité kurde de Hassakeh visaient les bureaux de la principale milice kurde, les Unités de protection du peuple (YPG).

Il s'agit du groupe qui combat le plus efficacement les militants de l'État islamique sur le terrain.

La télévision syrienne et un groupe activiste ont toutefois déclaré que les kamikazes avaient pris pour cibles un centre médical et un marché achalandé.

L'Observatoire syrien des droits humains, établi en Grande-Bretagne, a affirmé que 26 personnes ont été tuées et que 90 personnes ont été blessées. De leur côté, la télévision d'État syrienne et l'État islamique ont rapporté 60 victimes et 120 blessés.

L'Observatoire et les Comités locaux de coordination, qui documentent la guerre civile en Syrie, ont également rapporté que des frappes aériennes avaient touché vendredi des petites raffineries utilisées par des villageois dans la province de Deir el-Zour.

Selon l'Observatoire, il s'agissait d'avions russes. Au moins sept personnes ont été tuées par ces frappes.

L'aviation russe et la coalition internationale menée par les États-Unis visent les puits de pétrole contrôlés par l'État islamique pour priver les djihadistes d'une de leurs principales sources de revenus.

Par ailleurs, l'État islamique a accusé vendredi la branche somalienne d'Al-Qaïda d'avoir exécuté plusieurs leaders djihadistes qui ont quitté l'organisation pour se joindre à l'État islamique.

Un rapport détaillé publié sur deux sites affiliés à l'État islamique stipule que les combattants al-Shabab ont tué des douzaines de djihadistes qui avaient exprimé le désir de joindre l'État islamique. Parmi ceux-ci se trouveraient Mohamed Makawi, un Soudanais, qui a pris part au meurtre du diplomate américain John Granville et de son chauffeur le 1er janvier 2008.

Mohamed Makawi et un autre complice, Abdelbasit Haj Hamad, font partie des quatre assaillants condamnés à la peine de mort pour le meurtre de M. Granville, mais ils se sont échappés de prison en 2010.

Les États-Unis offrent une récompense de 10 millions $ à toute personne menant à la capture des deux hommes.