Les États-Unis vont continuer d'intensifier leurs efforts contre le groupe État islamique en Irak et en Syrie, a indiqué vendredi au Pentagone le secrétaire à la Défense Ashton Carter.

«Nous sommes en train de prendre un certain nombre de mesures (...) et nous avons l'intention d'en prendre davantage pour renforcer l'exécution de notre stratégie et accélérer la défaite» de l'EI, a déclaré M. Carter lors d'une conférence de presse commune avec le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon.

«Je m'attends à ce que dans une semaine, dans deux semaines, dans six semaines, et ainsi de suite, nous en fassions plus et construisions davantage de capacités (contre l'EI), pour avoir toujours plus d'impact chaque semaine», a-t-il dit.

«C'est ce que le président Obama nous a demandé de faire, c'est ce que nous avons été capables de faire et c'est que nous allons continuer à faire», a-t-il dit.

Le président américain, qui peine à convaincre les Américains du bien-fondé de sa stratégie contre l'EI, se rendra lundi au Pentagone pour faire le point sur les efforts militaires en cours en Irak et en Syrie.

M. Obama rassemblera son Conseil de sécurité nationale puis fera une déclaration, a annoncé vendredi son porte-parole Josh Earnest. Ce dernier a cependant précisé que si l'exécutif réévaluait «en permanence» sa stratégie, il ne fallait pas s'attendre à une «annonce spécifique» ou à un changement significatif de direction.

Les États-Unis ont déjà annoncé récemment le déploiement d'une unité de forces spéciales en Irak capable de mener des raids sur le terrain contre l'EI en Irak et en Syrie, visant en particulier les responsables de l'organisation extrémiste.

Washington a également proposé cette semaine à Bagdad d'engager des hélicoptères d'attaque Apache américains contre le groupe Etat islamique à Ramadi, pour aider les forces irakiennes à terminer la reconquête de la ville.

Selon un récent sondage CNN/ORC, plus de deux Américains sur trois (68%) jugent que la réponse militaire face au groupe EI n'a pas été assez agressive, et 60% des personnes interrogées désapprouvent la façon dont le président fait face à la menace terroriste.