Le groupe État islamique (EI) a diffusé jeudi un documentaire de propagande marquant le premier anniversaire de sa prise de Mossoul, dans lequel il affirme avoir été surpris de la facilité avec laquelle la deuxième ville d'Irak était tombée.

Le film revient sur ce moment fondateur du «califat», proclamé fin juin, trois semaines après la prise de Mossoul, principale ville du nord de l'Irak.

Le document de 29 min montre les djihadistes être salués par des habitants de la ville, des prisonniers en train d'être libérés et des véhicules de l'armée cherchant désespérément à prendre la fuite.

«On ne pouvait pas imaginer que l'avancée serait aussi importante par rapport à ce qui avait été planifié», indique le narrateur de cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

«L'opération a commencé en coupant les lignes d'approvisionnement (...) de l'armée», après quoi l'attaque a été annoncée, dit-il.

«Trois convois de véhicules militaires sont entrés dans la périphérie de la ville», poursuit-il précisant que les forces de l'EI étaient très nombreuses.

L'objectif était de contrôler d'abord une partie «de Mossoul pour que ce soit un point de départ à la conquête (...) du reste de la ville», indique encore le narrateur.

Mais avant même que les hommes de l'EI ne prennent l'ensemble de Mossoul, les soldats irakiens avaient déjà tous fui, dit-il.

L'offensive djihadiste a débuté le 9 juin, et dès le lendemain, les forces conduites par l'EI contrôlaient la ville, où vivaient alors deux millions d'habitants.

Cette offensive fulgurante a provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont beaucoup ont fui au Kurdistan, une région autonome dans le nord du pays.

En quelques jours, elle a provoqué un effondrement total des forces de sécurité irakiennes, que les États-Unis avaient équipé et entraîné pour des millions de dollars.

Le gouvernement a alors perdu le contrôle de près d'un tiers de son territoire, suscitant les craintes de voir le drapeau de l'EI hissé dans la capitale Bagdad.

Un an après, et en dépit de l'engagement aux côtés des forces gouvernementales de milices, majoritairement chiites, et d'une coalition internationale menée par les États-Unis qui mène quotidiennement des raids aériens contre les positions des djihadistes, l'EI n'a pas subi de revers importants.