Au moins quatre soldats irakiens ont perdu la vie samedi, dans un attentat à la voiture piégée, perpétré à la frontière entre l'Irak et la Jordanie.

Le groupe armé État islamique (EI) a immédiatement revendiqué la responsabilité de l'attaque sur son compte Twitter, ajoutant que les voitures étaient conduites par des militants français, belges et sénégalais. Selon les extrémistes, le bilan des morts serait beaucoup plus élevé.

Des photos publiées des présumés coupables suggèrent qu'ils provenaient du Moyen-Orient.

Sabah Karhout, responsable de la frontière de Trebill a précisé que trois soldats étaient morts, ainsi que le capitaine Salah al-Dulaimi, chef des forces de protection de la frontière.

Douze soldats ont été transportés vers la Jordanie pour recevoir des soins, selon un porte-parole jordanien qui a parlé sous le couvert de l'anonymat.

L'attaque survient alors que les forces irakiennes tentent de chasser les extrémistes de Falloujah - ville de la province d'Anbar située à moins de 70 kilomètres de la capitale, Bagdad.

Vendredi, une embuscade lancée par les combattants du groupe armé EI avait causé la mort d'un général irakien et de trois de ses officiers. Un convoi irakien avait été confronté à un bouteur rempli d'explosifs. Dix autres soldats ont péri dans l'attaque et des dizaines ont été blessés.

Des résidants de Falloujah ont témoigné que les extrémistes avaient parcouru la ville, samedi, flanqués d'un officier et de trois soldats irakiens qu'ils auraient capturés plus tôt.

L'année dernière, le groupe armé EI avait conquis plusieurs régions de l'Irak. Or, dans les derniers mois, les forces locales, appuyées par des milices sunnites et chiites, ont réussi à reprendre certaines villes.