La Turquie a annoncé jeudi avoir arrêté un agent étranger qui avait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre le groupe État islamique en Syrie le 17 février.

Cet agent «travaillait pour le service de renseignement d'un pays de la coalition» menée par les États-Unis dans la région, a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans une interview télévisée reprise par l'agence de presse officielle Anatolia. Il a précisé que le pays en question n'était ni les États-Unis ni un pays de l'Union européenne.

Le ministre n'a pas précisé où l'espion présumé avait été arrêté. Il a ajouté avoir informé son homologue britannique Philip Hammond de ce développement.

À Ottawa, le ministre canadien de la Sécurité publique Steven Blaney a refusé de commenter «les questions opérationnelles de sécurité nationale», mais une source officielle a indiqué à l'AFP que «l'individu n'était pas un citoyen canadien», ni «un employé du SCRS», les services de renseignement extérieurs du Canada.

Trois amies proches, Kadiza Sultana, 16 ans, Shamina Begum et Amira Abase, toutes deux âgées de 15 ans, ont pénétré en Syrie le 17 février après avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles s'étaient rendues en bus jusqu'à la ville turque de Sanliurga, près de la frontière syrienne, selon l'enquête turque.

La Turquie avait reproché aux autorités britanniques d'avoir tardé à annoncer le départ des trois adolescentes de leur territoire.

Elle a souligné avoir besoin de recevoir de telles informations avant l'arrivée sur son territoire pour pouvoir endiguer le flot de candidats souhaitant rejoindre les rangs du groupe jihadiste État islamique.