Le groupe extrémiste État islamique semble avoir conservé plus de capacités de combat que ce qu'avait cru la coalition menée par les États-Unis.

Les forces de l'ÉI sont à l'offensive dans le nord et l'est de l'Irak, avec une série d'attaques dans les provinces de Nineveh et Diyala freinées avec l'aide de frappes aériennes, dont celles réalisées par les avions canadiens ces derniers jours.

Les lourds combats, particulièrement dans le secteur stratégiquement important du barrage de Mossoul, surviennent après que les commandants américains et canadiens eurent affirmé que l'offensive de l'ÉI avait été maîtrisée par la campagne aérienne de la coalition.

Le capitaine Paul Forget, un porte-parole du Commandement des opérations interarmées du Canada, a révélé que les CF-18 canadiens avaient mené récemment trois séries de frappes aériennes - les 10, 11 et 12 janvier. Il a indiqué que les avions canadiens avaient accéléré le rythme dans leur soutien des opérations au sol des forces kurdes et irakiennes.

Dans les premiers temps de la campagne, les CF-18 canadiens larguaient relativement peu de bombes, puisque les combattants de l'ÉI se cachaient et ne pouvaient pas être pris pour cible.

L'accroissement du nombre d'attaques de membres de l'État islamique les exposent maintenant davantage, ce qui vient transformer la dynamique de combat sur le terrain.

De violents combats sont rapportés dans le secteur de Nineveh, qui se situe au nord-ouest de la ville Erbil, capitale de la Région autonome du Kurdistan, et à proximité de la frontière syrienne.

Le Canada compte dans ce secteur 69 membres des forces spéciales, qui conseillent les forces kurdes de la région. M. Forget n'était pas en mesure de dire s'ils sont exposés aux dangers des combats, se contentant d'affirmer qu'ils n'agissent que comme des consultants auprès de l'armée irakienne.