Assistés par les avions de combat de la coalition internationale, les combattants kurdes ont avancé dimanche dans la ville assiégée de Sinjar, dans le nord de l'Irak, déclenchant de violents affrontements avec les combattants du groupe armé État islamique (ÉI) qui contrôlent le secteur depuis des mois.

La bataille pour reprendre Sinjar et la région environnante est devenue le nouveau point central de la lutte contre le groupe extrémiste qui a pris le contrôle d'une grande partie du nord et de l'ouest de l'Irak au cours de l'été. Les djihadistes contrôlent aussi une vaste zone en territoire syrien.

La semaine dernière, les combattants kurdes - les peshmerga - ont lancé une offensive pour reprendre Sinjar. Jusqu'à maintenant, ils ont réussi à ouvrir un passage vers le mont Sinjar, qui surplombe la ville. Cette avancée a permis à des milliers de membres de la minorité yézidie de quitter la montagne sur laquelle ils étaient coincés depuis la chute de la ville, en août.

Dimanche, les peshmerga ont annoncé être entrés à l'intérieur de la ville. L'écho de fortes explosions et d'échanges de tirs nourris pouvait être entendu en périphérie de la localité, alors que les avions de la coalition internationale dirigée par les États-Unis bombardaient les djihadistes d'en haut.

Nabil Mohammed, un combattant kurde âgé de 28 ans, a déclaré qu'il y avait des tireurs embusqués partout dans Sinjar. Il a fait cette déclaration d'un hôpital de campagne installé sur le mont Sinjar, où une vingtaine de peshmerga blessés ont été emmenés pour être soignés.

Plus tôt dimanche, le président de la région autonome kurde dans le nord de l'Irak, Masoud Bazani, a visité les positions des peshmerga sur le mont Sinjar, où il a promis de défaire les djihadistes du groupe État islamique.

«La plupart des districts sont sous notre contrôle, a-t-il dit aux combattants kurdes. Nous allons écraser l'État islamique.»

Le porte-parole des forces kurdes, Jabbar Yawar, a affirmé que les combattants faisaient face à une forte résistance de petits groupes de djihadistes toujours présents dans la ville et que les affrontements étaient loin d'être terminés. Il a refusé de donner plus de détails sur l'opération en cours.

Pendant ce temps, dans le nord de la Syrie, la coalition internationale a mené au moins une dizaine de frappes aériennes contre les villes contrôlées par les djihadistes dans la province d'Alep, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'organisation n'était pas en mesure de dire si les frappes ont fait des victimes.

Dans la capitale irakienne, Bagdad, des bombes placées en bordure de route ont explosé dans quatre quartiers commerciaux très fréquentés, faisant au moins 11 morts et 30 blessés, selon la police.