L'armée canadienne assure qu'aucun civil n'a été tué par ses tirs aériens contre le groupe armé État islamique (ÉI) en Irak.

Le capitaine de la marine Paul Forget a souligné qu'il n'y avait eu aucune indication de «dommages collatéraux» causés par les bombardements. La question des victimes humaines a été soulevée à chaque point de presse depuis le début de la mission, mais l'armée n'avait jamais pu fournir une réponse définitive.

Le porte-parole du Commandement des opérations interarmées du Canada a été plus affirmatif durant la conférence de presse de jeudi, lors de laquelle il a aussi rapporté que le Canada avait mené deux autres missions de tirs aériens les 28 et 30 novembre.

Les premières frappes ont ciblé Hit, dans la province sunnite d'Anbar, où les troupes irakiennes avaient tenté récemment une offensive pour reprendre la ville, située à 130 kilomètres à l'ouest de la capitale, Bagdad.

Le deuxième bombardement est survenu deux jours plus tard près de la ville assiégée de Mossoul, la deuxième ville la plus peuplée d'Irak.

Le capitaine Forget a indiqué que les tirs de précision avaient détruit un véhicule de l'ennemi et une position de mortier.

«Deux CF-18 ont mené des frappes aériennes sur une position de combat le long d'une voie d'approvisionnement principale qui perturbait la liberté de mouvement de la population locale et des forces de sécurité irakiennes», a précisé M. Forget.

Les pays de de la coalition contre le groupe armé ÉI débattent maintenant de la prochaine étape de la mission, qui devrait donner lieu à de l'entraînement militaire pour les troupes et les policiers irakiens.

Le capitaine Forget a confirmé qu'une rencontre de planification s'était tenue à la base aérienne de MacDill, près de Tampa, en Floride. Un représentant du Canada était présent, mais M. Forget n'a pas pu donner la nature de la position gouvernementale.

«Je peux vous assurer que les intérêts du Canada sont très bien représentés dans la coalition (...) L'entraînement des forces irakiennes fait l'objet de débats depuis longtemps déjà. Ce n'est pas à moi de spéculer sur l'engagement du Canada», a-t-il expliqué.

Le gouvernement Harper a aussi toujours refusé de répondre à cette question.

Des représentants du gouvernement américain ont indiqué au quotidien américain Washington Post que l'armée n'allait pas s'efforcer de reconstruire des divisions irakiennes faibles ou peu performantes. Elle chercherait plutôt à constituer une force létale plus petite et plus efficace.

L'Irak dit avoir 400 000 soldats, mais les États-Unis évaluent que le pays en dispose plutôt de 80 000. Des troupes plus petites, mais mieux entraînées parviendraient à de meilleurs résultats, selon le Pentagone.

Le Canada a envoyé 69 militaires qui conseillent les Kurdes dans le nord de l'Irak. M. Forget n'a pas voulu dire si le Canada pourrait envoyer d'autres soldats.