L'entourage du président Barack Obama subit de la pression pour élargir sa conception de ce que les États-Unis peuvent offrir aux forces kurdes et irakiennes pour les «assister et les conseiller» dans leur combat contre le groupe État islamique (ÉI).

Cependant, à ce stade-ci, il est difficile de dire si les Canadiens ont l'intention d'emboîter le pas aux Américains s'ils s'aventurent bel et bien dans cette direction.

Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a déclaré sur les ondes de CNN, durant la fin de semaine, qu'il envisagerait d'envoyer des soldats en Irak dans la mesure où une proposition en ce sens lui était faite par le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Martin Dempsey.

Ce dernier a dit, la semaine dernière, que pour espérer reprendre le contrôle de Mossoul, la deuxième ville en importance de l'Irak, il faudrait possiblement miser sur des troupes au sol.

À l'instar des États-Unis, le Canada a, de prime abord, prévu que les soldats des forces spéciales dépêchés dans le nord de l'Irak ne seraient pas là pour combattre.

Ottawa a également clairement indiqué que sa mission dans ce pays ne comprendrait pas l'envoi de troupes conventionnelles au sol.

Cependant, le titulaire de la Chaire de recherche de l'Université d'Ottawa en sécurité et gouvernance internationales, Roland Paris, a souligné que la politique mise de l'avant par Washington tend progressivement vers une autre guerre terrestre au Moyen-Orient.

Il a ajouté qu'il est primordial pour Ottawa de ne pas s'engager dans cette voie.

Par ailleurs, il a mentionné que les Américains se sont montrés très précis lorsqu'ils ont défini leurs intentions par rapport à l'entraînement des forces irakiennes.

Par contre, les Canadiens n'ont pas dévoilé leur position en la matière et n'ont pas non plus indiqué s'ils entendaient participer à cette formation.