Le militant de l'EI à l'accent britannique, «Jihadi John», assassin présumé des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, aurait été blessé dans un raid aérien américain, a rapporté dimanche la presse britannique.

Le meurtrier, qui s'exprimait avec un accent britannique et apparaissait masqué dans les vidéos de ces assassinats publiées en ligne, aurait été blessé lors d'une réunion des dirigeants du groupe Etat islamique (EI) dans une ville irakienne près de la frontière syrienne la semaine dernière, a rapporté le journal Mail on Sunday.

Le ministère des Affaires étrangères britannique n'a pas été en mesure de confirmer ces informations.

Il aurait été transporté à l'hôpital après l'attaque d'un bunker à Al-Qaim (ouest de l'Irak) menée par les États-Unis samedi, qui a fait une dizaine de morts et une quarantaine de blessés parmi les dirigeants de l'EI, a rapporté le journal.

Selon le Mail, il s'agit de la même attaque qui a blessé l'insaisissable chef d'EI Abou Bakr al-Baghdadi, suscitant les rumeurs, démenties par EI par la suite, selon lesquelles il aurait été tué.

«Jihadi John» (le djihadiste John, ndlr), surnommé d'après le Beatle John Lennon à cause de ses origines britanniques, est le meurtrier présumé des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff ainsi que des travailleurs humanitaires britanniques David Haines et Allan Henning.

Bien qu'étranger, l'assassin masqué, dont le nom de guerre est Jalman Al-Britani, est devenu une figure de proue du groupe islamiste qui contrôle de larges pans des territoires syrien et irakien.

Le Mail rapporte qu'une infirmière ayant soigné certains blessés de l'attaque a déclaré qu'il y avait un homme nommé Jalman sur sa liste, le décrivant comme «celui qui a abattu les journalistes».

Les hommes blessés ont ensuite été conduits à Raqa, fief de l'EI en Syrie, selon la source du Mail.

Les services de renseignement britanniques estiment qu'environ 500 militants d'origine britannique ont rejoint les rangs de l'EI en Irak et en Syrie.

Le premier ministre David Cameron a annoncé cette semaine que Londres allait durcir ses mesures antiterroristes pour lutter contre l'EI, en autorisant la confiscation des passeports de suspects, et en empêchant le retour de combattants djihadistes pendant deux ans.