L'aviation américaine a frappé le groupe djihadiste Khorassan jeudi en Syrie, sa troisième attaque contre ce groupuscule proche d'Al-Qaïda, a annoncé le commandement américain chargé de la région (Centcom).

«Nous pouvons confirmer que l'aviation américaine a frappé une cible en Syrie plus tôt aujourd'hui (jeudi) liée à un réseau d'anciens membres d'Al-Qaïda, parfois appelé 'groupe Khorassan', qui prépare des attaques externes contre les États-Unis et leurs alliés», a indiqué à l'AFP un porte-parole, le colonel Patrick Ryder.

Ce dernier a refusé de donner davantage de détails sur le raid aérien en lui-même, le dernier d'une série menée contre ce groupe qui, selon les responsables américains, rassemble des combattants d'Al-Qaïda et du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

«Nous allons continuer à prendre toutes les mesures nécessaires pour démanteler les complots d'attentats contre les États-Unis», a assuré le porte-parole.

Le groupuscule avait déjà été la cible des États-Unis à deux reprises: une première fois en septembre au début de la campagne de frappes aériennes en Syrie contre le groupe État islamique (EI) lancée le 23 septembre, et une deuxième fois la semaine dernière lorsque l'artificier français David Daoud Drugeon, expert en explosifs au sein de Khorassan, avait été la cible de l'aviation américaine.

Khorassan était un groupuscule obscur et méconnu jusqu'à ce qu'il soit repéré par les services de renseignement américains en septembre.

La Maison-Blanche affirme qu'il comprend des membres d'Al-Qaïda d'Afghanistan et du Pakistan qui sont allés jusqu'en Syrie. À l'égal du Front al-Nosra et du groupe État islamique, Khorassan a su attirer de nombreux djihadistes étrangers en Syrie.

La grande crainte des pays occidentaux est que Khorassan organise des attentats sur leur sol.

À part ces trois frappes contre Khorassan, la coalition internationale anti-djihadistes menée par les États-Unis s'est concentrée sur les militants du groupe État islamique en Irak et en Syrie, avec plus de 800 frappes aériennes depuis le début des raids en Irak le 8 août.