«Au moins cinq» Britanniques partent «chaque semaine» en Irak ou en Syrie pour rejoindre les rangs du groupe État islamique (EI) a affirmé mardi le chef de la police britannique, Bernard Hogan-Howe.

«Les avancées du groupe EI à travers l'Irak et la Syrie, qui se produisent de plus en plus rapidement, maintenant vers la Turquie, ne sont pas simplement des horreurs commises sur des terres lointaines», a déclaré le chef de la police.

«Nous savons que plus de 500 Britanniques ont fait le voyage pour participer au conflit. Nombre d'entre eux sont rentrés et beaucoup d'autres vont vouloir le faire dans les mois à venir et peut-être les années», a-t-il ajouté.

«Nous avons toujours une moyenne de cinq personnes qui les rejoignent chaque semaine. Cinq par semaine, ça peut paraître peu mais quand vous réalisez qu'il y a 50 semaines par an, 250 nouvelles recrues, c'est 50% de plus que le nombre de ceux que l'on estime s'être déjà rendus là-bas», a-t-il dit.

«Ces chiffres sont un minimum. Il peut y en avoir beaucoup d'autres qui ont voyagé vers un autre pays avant de rejoindre la Syrie et l'Irak d'une manière qu'il n'est pas toujours possible de repérer quand vous avez des États défaillants et des frontières perméables», a-t-il expliqué.

Bernard Hogan-Howe a également jugé que le retour dans les rues britanniques «d'individus ayant potentiellement une expérience militaire» «était un risque pour nos communautés».

En Syrie, les forces kurdes défendant la ville clé syrienne de Kobané attendaient des renforts mardi après avoir résisté à un nouvel assaut des jihadistes du groupe EI.