Seulement 10% des près de 2000 raids menés en Irak et en Syrie contre le groupe État islamique depuis début août ont été réalisés par des pays arabes et d'autres alliés des États-Unis, ont indiqué lundi des responsables de l'armée américaine.

Les appareils américains ont effectué 1768 frappes aériennes depuis le 8 août, tandis que ceux des autres membres de la coalition internationale ont lancé 195 raids contre les djihadistes de l'EI en Irak et en Syrie, selon un dernier décompte effectué dimanche soir, ont expliqué à l'AFP des responsables militaires américains.

Mais les responsables du Pentagone ont insisté sur le fait que les pays arabes et européens participant à ces raids allaient être davantage sollicités à l'avenir.

Ces chiffres montrent pour la première fois le degré d'implication des pays arabes (Barheïn, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis) dans les frappes en Syrie depuis le 23 septembre, mettant en exergue le rôle dominant des États-Unis dans ces opérations.

Ces cinq pays arabes ont rechigné jusqu'à présent à fournir les détails de leurs frappes en Syrie.

La France, la Belgique, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas et l'Australie se sont également engagés aux côtés des États-Unis dans ces missions contre le groupe EI, mais uniquement en Irak.

Les Américains ont commencé à frapper le groupe djihadiste en Irak le 8 août et en Syrie le 23 septembre.

La coalition a largué près de 1000 bombes en moins de deux mois, selon les responsables militaires, précisant que 47 missiles de croisière Tomahawk avaient été tirés en Syrie au premier jour des frappes dans le pays.

Les munitions utilisées jusqu'à présent ont coûté environ 62,4 millions de dollars, selon le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom).

Les avions de la coalition ont effectué plus de 4800 sorties aériennes, dont plus de 1600 vols de ravitaillement en carburant, 700 vols de surveillance ainsi que des bombardements, a indiqué un responsable militaire à l'AFP.

À ce rythme, l'opération aérienne devrait bientôt dépasser celle effectuée en Libye, au cours de laquelle plus de 7000 sorties - y compris les frappes - avaient été effectuées par la coalition internationale en six mois.

Des responsables américains ont en outre indiqué lundi que l'armée américaine avait utilisé pour la première fois des hélicoptères en Irak dimanche et lundi.