Le groupe État islamique (EI) a relâché mardi plus de 70 élèves kurdes qui avaient été enlevés dans le nord de la Syrie en mai, a indiqué l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH).

Aucune information n'était disponible dans l'immédiat sur les raisons et les circonstances de la libération de ces jeunes, annoncée dans un premier temps par les parents.

Ils faisaient partie d'un groupe de 153 élèves de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde) enlevés le 29 mai alors qu'ils revenaient d'Alep (nord-ouest) après des examens.

Ils avaient été kidnappés dans le secteur de Minbej, qui a récemment été la cible de frappes aériennes de la coalition anti-djihadistes menée par Washington.

Dans les semaines suivant l'enlèvement, cinq jeunes étaient parvenus à s'échapper et 37 avaient été libérés, dont les 10 filles du groupe, selon l'OSDH.

Une trentaine de jeunes restent captifs de l'EI et, d'après l'ONG basée en Grande-Bretagne, le groupe extrémiste refuse de les relâcher, car ils ont de la famille membre d'un parti kurde opposé à l'EI.

Les djihadistes sont actuellement à seulement trois kilomètres d'Aïn al-Arab, où les combats font rage entre eux et des Kurdes syriens aidés de frères d'armes venus de la Turquie toute proche.

Leur assaut sur la région, lancé il y a deux semaines, a provoqué la fuite vers la Turquie d'au moins 160 000 réfugiés.