Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est félicité mardi des frappes aériennes menées par les États-Unis et leurs alliés contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, déclarant qu'Ankara pourrait fournir un soutien militaire ou logistique à l'opération.

«Je vois cela (les frappes aériennes) d'un oeil positif. Ce serait une mauvaise idée de les arrêter. Ce plan doit être poursuivi», a déclaré M. Erdogan devant des journalistes à New York, dans une intervention diffusée par la télévision turque.

Interrogé sur la manière dont la Turquie pourrait contribuer à l'opération, M. Erdogan a dit : «Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour combattre le terrorisme».

«Cela implique toutes les formes de soutien, y compris militaire et politique. Cela implique un soutien politique ou logistique», a ajouté M. Erdogan, qui est présent à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies.

La Turquie a été critiquée pour son attentisme face à la montée en puissance des djihadistes de l'EI, qui se sont emparés de larges portions de territoires en Irak et en Syrie proches de ses frontières.

Mais Ankara avait toujours affirmé que sa priorité était d'assurer la sécurité de 46 Turcs retenus en otage par le groupe EI, après avoir été enlevés à Mossoul en Irak.

Les otages turcs ont été libérés le week-end dernier, ce qui a amené Washington à espérer que la Turquie change de position et devienne un allié décisif dans l'opération menée contre les djihadistes.

Le président turc n'a pas donné de détails quant au type de soutien militaire et logistique qu'Ankara pourrait fournir.

«Il doit y avoir un consensus sur la nécessité de combattre le terrorisme dans la région», a-t-il déclaré.

«Nous allons nous réunir avec le gouvernement à mon retour (de New York) et nous allons continuer à soutenir cette opération, en ligne avec notre décision».

Le premier ministre Ahmet Davutoglu avait déclaré auparavant que le Parlement examinerait le 2 octobre l'extension des autorisations d'action militaire en Syrie et en Irak.

«J'espère qu'il ne sera pas nécessaire d'utiliser ces autorisations. Mais si c'est nécessaire, la Turquie n'hésitera pas à le faire», a-t-il déclaré à Ankara.