L'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a rejeté mercredi à Berlin les soupçons de financement de groupes islamistes radicaux, affirmant que son pays «n'a jamais soutenu les groupes extrémistes» ou les «organisations terroristes».

«Le Qatar n'a jamais soutenu de groupes extrémistes», a déclaré le dirigeant qatari, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui a estimé de son côté ne pas avoir de raison de mettre en doute ses propos.

«Ce qui se passe en Irak et en Syrie, c'est de l'extrémisme et de tels groupes sont en partie soutenus de l'étranger, mais le Qatar n'a jamais et ne soutiendra jamais d'organisations terroristes», a dit cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani.

De son côté, Mme Merkel a déclaré «avoir posé toutes les questions et n'avoir pas de raison de mettre en doute les déclarations de l'émir».

Elle a souligné que Berlin et Doha faisaient partie de l'alliance pour combattre l'organisation «État islamique» (EI).

Cette rencontre - la première entre les deux dirigeants - intervenait quelque trois semaines après les propos du ministre allemand de l'Aide au développement, Gerd Müller, qui avait évoqué un financement par le Qatar des djihadistes de l'organisation EI à l'oeuvre en Irak.

Quelques jours après, Berlin avait déclaré regretter que le Qatar ait pu se sentir offensé par les propos du ministre.

Le riche État gazier du Golfe a investi dans de nombreuses compagnies allemandes, telles que le constructeur automobile Volkswagen et le groupe de BTP Hochtief.