Le secrétaire d'État américain John Kerry a promis mercredi que les États-Unis puniront les meurtriers des deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, décapités dans des vidéos diffusées à deux semaines d'intervalle par l'État islamique (EI).

La diplomatie américaine a d'ailleurs affirmé que ces deux documents vidéo --le premier diffusé le 19 août, le second le 2 septembre-- n'avaient pas été tournés en même temps.

«Quand des terroristes n'importe où dans le monde assassinent nos ressortissants, les États-Unis leur demandent des comptes, quel que soit le temps que cela prend. Et ceux qui ont assassiné James Foley et Steven Sotloff en Syrie devraient savoir que les États-Unis leur demanderont également de rendre des comptes, quel que soit le temps que cela prendra», a martelé dans un communiqué John Kerry.

L'exécution de Steven Sotloff est une «sauvagerie médiévale» qui fait l'effet d'un «coup de poing dans le ventre», a-t-il jugé.

Deux semaines après la diffusion de la vidéo montrant la décapitation du journaliste américain James Foley, l'EI a mis à exécution ses menaces de tuer Steven Sotloff. Ce journaliste de 31 ans aurait été enlevé en août 2013 en Syrie, selon une vidéo publiée par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.

Ces images ont suscité une vague d'indignation dans le monde.

Après des interrogations sur les dates de tournage de ces vidéos --très similaires dans leur macabre mise en scène-- la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki a indiqué que les services de renseignement «avaient d'ores et déjà déterminé que ces vidéos n'avaient pas été tournées au même moment».

La vidéo montrant la décapitation de M. Sotloff ayant été «filmée après celle de Foley», selon Mme Psaki.

Elle a en outre insisté sur la «coalition» internationale que les États-Unis tentent de bâtir contre les djihadistes de l'État islamique qui contrôlent des parties de la Syrie et de l'Irak.

«Les États-Unis ne vont évidemment pas combattre seuls l'EI», a dit la porte-parole, dont le ministre John Kerry doit se rendre prochainement au Moyen-Orient.

«On n'est pas limité par la géographie. Il y a tout un éventail de pays avec lesquels le secrétaire d'État est en contact», a ajouté Mme Psaki, citant de récentes conversations téléphoniques avec «les homologues australien, émirati, jordanien, qatarien (...) et italien» du secrétaire d'État.

«Nous sommes juste au début de la construction de cette coalition», a-t-elle toutefois prévenu.