Les forces gouvernementales et les combattants tribaux ont joint leurs forces pour déloger des rebelles d'une ville au large du Tigre, lundi, alors que les autorités découvraient 12 corps dont la tête avait été trouée par une balle près d'un village au nord de la capitale.

Les forces gouvernementales et les combattants tribaux ont joint leurs forces pour déloger des rebelles d'une ville au large du Tigre, lundi, alors que les autorités découvraient 12 corps dont la tête avait été trouée par une balle près d'un village au nord de la capitale.

Les conflits à Duluiya font partie de l'offensive menée par le groupe extrémiste État islamique à travers l'Irak afin d'étendre le territoire sous son contrôle. Les djihadistes, en compagnie d'autres militants sunnites, ont déjà pris le contrôle d'une importante partie du nord et de l'ouest du pays.

Des combattants de l'État islamique sont arrivés à Duluiya, à quelque 80 km au nord de Bagdad, dimanche, et se sont rapidement emparés de la mairie, du poste de police et du palais de justice. Ils ont également fait exploser un pont liant la ville à la cité voisine de Balad.

L'armée irakienne a lancé une contre-attaque, mais les combats étaient toujours en cours lundi, selon les autorités.

À l'est de Duluiya, près du village majoritairement sunnite de Nofal, les autorités ont découvert les corps de 12 hommes ayant reçu des balles à la tête. Les corps, qui semblent être restés à l'extérieur pendant quelques jours, ont été transportés à la morgue dans une ville voisine.

On ignore l'identité des hommes et la raison de leur assassinat. Mais des querelles ont éclaté samedi entre l'armée et des insurgés sunnites qui avaient pris le contrôle partiel d'une base militaire près de Nofal. Il est possible que ces hommes aient été tués dans une querelle entre militants sunnites.

Mais pour plusieurs Irakiens, la découverte, cinq jours seulement après celle de 50 corps dans un champ au sud de Bagdad, rappelle l'époque des guerres confessionnelles de 2006 et 2007, et soulève des craintes quant à la possibilité que le pays reprenne la même voie.

Par ailleurs, deux attentats à la voiture piégée ont tué au moins sept personnes dans des quartiers commerciaux de la capitale.