Des insurgés ont lancé lundi un assaut sur le seul secteur de la ville irakienne de Dhoulouiyah échappant encore à leur contrôle, après que les combattants tribaux, qui tiennent ce quartier, eurent refusé de se rendre, selon un responsable local.

Les insurgés sunnites, menés par les djihadistes du groupe ultra-radical de l'État islamique (EI), ont lancé le 9 juin une offensive fulgurante qui leur a permis de s'emparer de larges pans de territoire irakien.

Après une période d'apparente stabilité sur les lignes de front, ils ont relancé leurs attaques et se sont notamment emparés dimanche d'une grande partie de Dhoulouiyah, à 80 km au nord de Bagdad.

Les insurgés ont offert aux combattants tribaux tenant Al-Joubour, seul secteur de la ville leur échappant, d'épargner leurs vies et celles des membres des forces de sécurité s'ils se rendaient, a déclaré Marwan Mitaab, responsable local.

Les combattants tribaux ont refusé, et les insurgés ont lancé lundi un assaut sur ce quartier du sud de la ville.

Un combattant tribal, Omar al-Joubouri, a souligné qu'ils avaient besoin de «renforts et de soutien aérien pour reprendre le contrôle de la ville».

Les insurgés ont fait sauter un pont sur le fleuve dimanche pour empêcher l'acheminement de renforts de l'armée, et ont également fait exploser plusieurs postes de police, un tribunal, et le siège du conseil municipal.

Selon un habitant de Dhoulouiyah, les combats se poursuivaient lundi et Al-Joubour restait le seul secteur à n'être pas encore tombé.

Un haut responsable de la police a confirmé que des négociations avaient eu lieu, et a ajouté que les habitants fuyaient la ville en traversant le Tigre en bateau.

Par ailleurs, au moins neuf personnes sont mortes lundi dans des violences dans le reste du pays, selon des responsables.

À Bagdad, deux attentats à la voiture piégée ont fait au moins six morts. Et des fusillades dans la province de Kirkouk (nord) ont tué trois personnes, dont deux policiers.