Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné mercredi à six ans de prison pour le meurtre de sa petite amie, est détenu dans l'aile médicalisée de la prison centrale de Pretoria, ont indiqué jeudi les services pénitentiaires.

« Il est dans la même cellule » individuelle que celle où il avait été incarcéré entre octobre 2014 et octobre 2015, a déclaré à l'AFP le porte-parole des services pénitentiaires sud-africains, Manelisi Wolela.

Il échappe de ce fait aux cellules surpeuplées sud-africaines, tristement célèbres pour leur violence.

La cellule numéro 2 de la prison de Kgosi Mampuru à Pretoria, que l'AFP avait pu visiter en 2015, est une petite pièce exiguë aux murs jaunes, meublée d'un lit à une place en fer-blanc et équipé d'un lavabo en inox. Elle est éclairée par une fenêtre en hauteur.

Interrogé pour savoir pourquoi Pistorius était de nouveau détenu dans l'aile médicalisée de la prison, Manelisi Wolela a répondu : « Il est double amputé. Et si on le met dans une cellule normale avec plusieurs autres détenus, il sera vulnérable ».

L'ancien athlète a déjà passé un an derrière les barreaux après sa condamnation en première instance pour homicide involontaire, avant d'être assigné à résidence chez son oncle à Pretoria.

Mais en appel, il a été reconnu coupable de meurtre et condamné mercredi à six ans de prison. Il a été incarcéré dans la foulée du jugement.

Selon le droit sud-africain, il est éligible à la libération conditionnelle après avoir purgé la moitié de sa nouvelle peine de prison, soit en 2019.

Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Pistorius, alors en pleine gloire, avait abattu chez lui de quatre balles sa petite amie Reeva Steenkamp, qui se trouvait dans les toilettes. Il a toujours clamé l'avoir tuée par erreur, croyant à l'intrusion d'un cambrioleur dans sa maison ultra sécurisée de Pretoria.

L'année précédente, il était devenu un héros en s'alignant avec les valides sur le 400 mètres aux Jeux olympiques de Londres.