La famille du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, libéré de façon anticipée lundi soir après avoir purgé un cinquième de sa peine en prison pour avoir tué sa compagne, s'est dit «heureuse» mardi de le voir «de retour à la maison».

«La famille est heureuse qu'Oscar soit de retour à la maison, mais elle insiste sur le fait qu'Oscar continue de purger sa peine», a déclaré le porte-parole de la famille Pistorius, Anneliese Burgess.

Elle s'exprimait devant la presse réunie à Pretoria devant la maison d'Arnold Pistorius, l'oncle de l'ancien athlète, où Oscar Pistorius a été assigné à résidence.

«Il est très important pour la famille d'insister sur le fait que la condamnation d'Oscar n'a pas été réduite. Il entre tout simplement dans la seconde phase de sa condamnation (...). Il continue à purger sa peine», a insisté Anneliese Burgess.

Sa «famille va soutenir Oscar pendant qu'il purge le reste de sa peine», a-t-elle ajouté.

Oscar Pistorius avait été condamné en 2014 à cinq ans de prison pour avoir tué sa compagne Reeva Steenkamp la nuit de la Saint-Valentin en 2013 à Pretoria. Il a été libéré lundi soir de façon anticipée après avoir passé - à deux jours près - un an en prison. Il a toujours plaidé la méprise, assurant qu'il pensait qu'un voleur s'était introduit dans sa maison ultra sécurisée et s'était caché dans les toilettes.

Oscar Pistorius «respectera scrupuleusement les conditions fixées par la commission des libérations anticipées», a encore dit Anneliese Burgess, affirmant qu'elle ne pouvait «à ce stade» détailler ces conditions.

Selon les services pénitentiaires, l'ancien sportif devra notamment suivre une psychothérapie et n'aura pas le droit de manier des armes. Ses conditions de libération pourraient aussi inclure l'obligation de rencontrer les parents de la victime, si ces derniers le souhaitent, selon la chaîne d'information en continu ENCA.

Oscar Pistorius, 28 ans, a quitté la prison lundi, un jour plus tôt que prévu par la commission des libérations anticipées, échappant ainsi à l'attention des médias.

«Comme vous, on s'attendait à ce qu'il soit libéré aujourd'hui (mardi), mais nous avons été informés que les détails de sa libération étaient décidés par le centre pénitentiaire» et «c'est la raison pour laquelle il a été libéré quelques heures plus tôt», a expliqué Anneliese Burgess.