La justice a ordonné au champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné pour avoir tué sa petite amie en 2013, de suivre une psychothérapie, selon un communiqué des services pénitentiaires mardi.

La commission d'appel chargée d'examiner la demande de libération anticipée de l'ancien sportif «a ordonné que le détenu suive une psychothérapie afin de prendre conscience des facteurs criminogènes du crime qu'il a commis», ont annoncé les services pénitentiaires.

«La psychothérapie doit être suivie même si le détenu» est libéré de façon anticipée, a ajouté la juge Lucy Mailula, qui préside la commission.

Lundi, la commission n'a pas répondu favorablement à la demande de libération anticipée d'Oscar Pistorius. Elle a renvoyé le dossier à la commission des libérations anticipées, qui se réunira «en temps voulu», selon le communiqué des services pénitentiaires.

L'instruction avait permis de révéler deux autres incidents où l'athlète avait manié de façon irresponsable des armes à feu. Lors d'une soirée en janvier 2013, il avait déchargé accidentellement le pistolet d'un ami dans un restaurant à Johannesburg. À la suite d'une altercation avec la police, il avait tiré dans le toit d'une voiture décapotable, lors d'un incident plus ancien avec une autre petite amie.

Lors de son procès très médiatisé, Oscar Pistorius avait été déclaré sain d'esprit et pénalement responsable par des experts psychiatriques et psychologues. Il a été condamné à cinq ans de prison pour la mort de sa petite amie abattue par balle dans sa maison en février 2013. Il est incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014.

Le ministère public a fait appel de sa condamnation estimant que le champion aurait dû être condamné pour «meurtre» et non pour «homicide involontaire». L'appel sera entendu le 3 novembre par la Cour suprême d'appel, qui peut modifier le verdict et condamner éventuellement l'ancien sportif à une peine plus lourde ou décider de renvoyer le procès en première instance.

Double amputé des pieds à 11 mois, Oscar Pistorius était devenu une icône du sport mondial avant le drame, prenant le départ aux Jeux olympiques de Londres 2012 avec les valides, malgré son handicap.