L'ancien directeur de la CIA, David Petraeus, a accepté de témoigner devant le Congrès sur les circonstances entourant l'attaque du consulat de Benghazi survenue le 11 septembre et ayant coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur des États-Unis en Libye, Chris Stevens, rapportent plusieurs médias américains.

Le général quatre étoiles à la retraite devait à l'origine être entendu demain par les commissions du Renseignement et des Affaires étrangères, avant qu'il n'annonce sa démission vendredi dernier, à la suite d'une relation extraconjugale qu'il a entretenue avec sa biographe, Paula Broadwell.

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Selon Fox News, M. Petraeus est attendu vendredi pour une audition devant le Sénat américain.

La présidente de la commission du Renseignement du Sénat, Dianne Feinstein, a confié au site Politico que «M. Petraeus a indiqué qu'il le (témoigner) souhaitait. Il a hâte de venir devant la commission», a-t-elle assuré.

Les détails entourant le témoignage à venir de l'ancien commandant de la coalition menée par l'OTAN en Afghanistan (ISAF) n'ont pas été dévoilés, mais une source proche de M. Petraeus a confié que le héros de guerre américain avait contacté les autorités de la CIA, ainsi que celles de la Chambre des représentants et du Sénat pour offrir son témoignage en tant qu'ex-directeur de la CIA.

Mardi, des élus américains avaient réclamé d'entendre David Petraeus sur les circonstances entourant l'attaque de Benghazi, survenue le 11 septembre, jour du 11e anniversaire des attentats du 11-Septembre.

C'est Michael Morell, chef par intérim de la CIA, qui devait témoigner à la place de M. Petraeus devant les commissions.

Mais les appels à entendre le directeur démissionnaire, venant aussi bien du côté républicain que des démocrates, se sont multipliés à la suite des révélations faites par plusieurs médias américains selon lesquelles David Petraeus s'était lui-même rendu à Benghazi pour enquêter sur les circonstances entourant l'attaque ayant coûté la vie à quatre diplomates américains, dont l'ambassadeur Stevens.

L'attaque du consulat américain de Benghazi est devenue un enjeu politique à Washington, les républicains reprochant notamment à l'administration Obama le peu de sécurité entourant l'équipe de diplomates sur place et la gestion de l'attentat par la Maison-Blanche, qui a hésité avant de qualifier l'attaque d'acte terroriste. Benghazi a d'ailleurs été une des questions de politique étrangère - avec le nucléaire iranien - les plus débattues durant la récente campagne présidentielle américaine.

-Avec ABC News, Fox News et AFP