L'ex-patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, reste mis en examen (inculpé) dans l'affaire de proxénétisme dite de l'hôtel Carlton à Lille (nord), ont annoncé mercredi ses avocats qui espéraient une levée de cette mesure.        

Une juridiction de Douai dans le nord de la France a rejeté les demandes d'annulation de la procédure présentées par ces avocats. «M. Dominique Strauss-Kahn prend acte de la décision (...) et va former un pourvoi en cassation» devant l'instance judiciaire supérieure, ont indiqué ses défenseurs dans un communiqué.

La décision de la justice française intervient dix jours après la fin des poursuites à l'encontre de M. Strauss-Kahn aux États-Unis, où il avait été accusé en mai 2011 d'agression sexuelle sur la femme de chambre d'un hôtel de New York.

En France, l'ancien directeur général du FMI a été mis en examen le 26 mars 2012 pour «proxénétisme en bande organisée» pour avoir participé à des soirées avec des prostituées rémunérées, notamment à Paris et Washington.

Dominique Strauss-Kahn, 63 ans, affirme qu'il ignorait que ces femmes, qui lui avaient été présentées par un commissaire de police et des entrepreneurs, étaient des prostituées. Neuf personnes ont été mises en examen dans cette affaire.

«La défense de M. Dominique Strauss-Kahn a la certitude qu'il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l'objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l'analyse juridique», ont précisé ses avocats dans leur communiqué.

Ils mettent en doute l'impartialité des juges d'instruction à qui ils reprochent de ne pas leur avoir communiqué toutes les pièces du dossier.

En octobre, le parquet de Lille avait classé sans suite des accusations de viol portées contre DSK en marge de cette affaire du Carlton.

Le 10 décembre, un accord financier confidentiel entre l'ancien ministre socialiste et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accusait d'agression sexuelle, a définitivement clos l'affaire au retentissement mondial du Sofitel de New York, qui avait contraint DSK à démissionner du FMI et mis fin à ses ambitions présidentielles en France.