L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est arrivé mercredi à la cour d'appel de Douai dans le Nord de la France, où ses avocats devaient demander la levée du contrôle judiciaire auquel est soumis leur client dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille.

DSK, mis en examen (inculpé) dans cette affaire pour proxénétisme aggravé en bande organisée, est arrivé peu après 10h (4h, heure de Montréal) dans une voiture noire aux vitres teintées, assis à l'avant côté passager, alors que la rue devant la cour d'appel était fermée à la circulation.

Il a été mis en examen le 26 mars et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les autres mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure.

Son avocat, Henri Leclerc, avait qualifié cette mesure de «vexatoire et inutile», jugeant qu'il n'y avait «pas d'élément à charge» contre son client.

Cette audience à huis clos intervient deux jours après l'ouverture d'une enquête préliminaire sur des faits «susceptibles d'être qualifiés de viol en réunion» qui se seraient déroulés à Washington entre le 15 et le 18 décembre 2010, dans le cadre de cette affaire.

Les avocats de M. Strauss-Kahn avaient également annoncé qu'ils demanderaient l'annulation de la mise en examen de leur client, mais cette procédure n'a toujours pas été engagée, selon cette source judiciaire.

Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, était en passe de devenir le principal candidat de gauche pour la présidentielle d'avril-mai en France lorsque les accusations de tentative de viol portées par une femme de chambre d'un hôtel de Manhattan ont conduit à son arrestation à New York le 14 mai 2011 et l'ont contraint à renoncer à sa candidature.

Il a depuis bénéficié d'un non-lieu au pénal dans l'affaire new-yorkaise. Une procédure civile est toujours en cours.