Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont demandé une masse d'informations au Sofitel, dans le cadre de la procédure civile entamée à New York contre DSK par la femme de chambre Nafissatou Diallo.

Selon des documents de justice publiés mercredi, ils ont notamment assigné le Sofitel, pour obtenir les éventuels compte-rendus de toutes les déclarations qu'aurait pu faire Nafissatou Diallo, par écrit ou à l'oral, sur son agression présumée.

Ils réclament toutes les informations disponibles sur les entrées et sorties de la suite occupée le 14 mai par l'ancien patron du FMI, le détail de l'emploi du temps et des affectations de Mme Diallo entre le 1er janvier et le 31 mars 2011, ainsi que «tous les documents qui pourraient faire référence à l'agression sexuelle supposée».

Ils exigent les éventuels compte-rendus de toutes les déclarations qui pourraient avoir été faites par des employés, des clients ou d'autres personnes, en liaison avec Dominique Strauss-Kahn ou avec l'agression sexuelle présumée.

Le Sofitel doit également remettre le détail des appels téléphoniques passés depuis la chambre 2820, qu'avait nettoyée Mme Diallo le 14 mai et dans laquelle elle serait retournée après l'agression présumée.

Le Sofitel a objecté à certaines de ces demandes, faisant valoir qu'elles étaient trop vagues, ambiguës, qu'elles recherchaient des informations qui n'étaient pas utiles à la procédure civile, ou à l'inverse redemandaient certains document déjà transmis.

Les avocats de DSK ont donné 20 jours au Sofitel pour s'exécuter, un délai également jugé trop court par les avocats du Sofitel.

Le 26 septembre, Dominique Strauss-Kahn a demandé le classement de la procédure civile entamée par Mme Diallo pour obtenir des dommages et intérêts. Ses avocats ont fait valoir qu'il bénéficiait d'une immunité totale, en tant que patron du FMI au moment des faits.

Cette demande n'a «aucune valeur», ont rétorqué lundi dans un long argumentaire les avocats de Nafissatou Diallo, affirmant que M. Strauss-Kahn ne pouvait pas invoquer d'immunité.