La journaliste et écrivaine française Tristane Banon raconte dans Le Bal des hypocrites sa version de l'affaire parisienne DSK, comment elle l'a vécue et ce qui l'a conduite à porter plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn en juillet.

En librairie le 13 octobre, avec un premier tirage de 40 000 exemplaires, ce livre se veut un «J'accuse» de femme blessée, selon le Diable Vauvert, maison d'édition connue pour son catalogue comprenant beaucoup d'auteurs et de récits féministes.

Le 5 février 2007, lors d'une émission de télévision, Tristane Banon accuse Dominique Strauss-Kahn de s'être livré à des violences sexuelles à son encontre en 2003 au cours d'un entretien pour le livre qu'elle préparait.

Ce témoignage revient au premier plan le 15 mai 2011, lorsqu'éclate le coup de tonnerre de l'affaire DSK aux États-Unis, où l'ex-patron du FMI est accusé de tentative de viol sur une femme de chambre dans un hôtel de New York.

««L'Affaire», c'est juste une vie qu'on a jetée à la poubelle. Seulement ma vie que l'on a cassée comme on déchire un dessin raté», écrit Tristane Banon dans son livre.

Fuyant les médias qui la harcèlent, elle décide de ne plus parler qu'à travers son avocat David Koubbi, mais maintiendra ses accusations et portera finalement plainte le 4 juillet 2011 pour tentative de viol contre DSK. Elle est néanmoins apparue plusieurs fois à la télévision ces dernières semaines.

Née en 1979, Tristane Banon est l'auteur de nouvelles, d'un essai journalistique Erreurs avouées au masculin et de trois romans largement inspirés de sa vie, J'ai oublié de la tuer, Trapéziste (tous trois parus chez Anne Carrière) et Daddy Frénésie (Plon).

Le Diable Vauvert prépare par ailleurs un recueil de textes féministes French lover, dirigé par Beatriz Preciado et Virginie Despentes, sur la question du viol, des femmes et de la domination sexuelle en France et dans le monde, au lendemain de l'affaire DSK.