L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, ex-favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France, va «rentrer» dans son pays dans «les jours qui viennent», a affirmé mardi soir la socialiste Martine Aubry sur la chaîne de télévision privée Canal+.

À la question de savoir quand comptait rentrer l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), contre lequel les accusations pour crime sexuel ont été abandonnées aux États-Unis, Martine Aubry a répondu: «Il rentre dans les jours qui viennent».

«Dominique Strauss-Kahn a retrouvé sa liberté, d'agir, de circuler et de parler», a souligné Mme Aubry, ancien chef du Parti socialiste français (PS, opposition), en lice dans la course à la primaire que sa formation organise en octobre en vue de la présidentielle du printemps 2012.

«J'ai toujours dit la même chose: premièrement, la présomption d'innocence, deuxièmement, je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes», a-t-elle ensuite affirmé.

«J'ai été la première à dire le premier jour nous devons à la fois défendre la présomption d'innocence, la victime et sa parole», a poursuivi Mme Aubry en allusion à l'arrestation de DSK en mai à New York après une plainte pour agression sexuelle lancée par une femme de chambre, et à l'abandon des charges par la justice américaine le 23 août.

«Pour le reste, c'est une affaire sur laquelle Dominique Strauss-Kahn doit s'exprimer. Les Français n'attendent pas que je leur dise ce qui s'est passé dans cette chambre, je n'en sais rien», a-t-elle ajouté.