Le club DSK évoque «une possible affaire d'État» après les dernières révélations concernant un courriel envoyé par le directeur de la gestion des risques du groupe Accor au sujet de l'affaire Dominique Strauss-Kahn.

«Ces dernières révélations (..) attestent d'une possible affaire d'État sur laquelle nous demandons des explications claires et précises au président de la République», écrit dans un communiqué le club DSK, lancé il y a un an pour «créer les conditions d'une alternative durable de la gauche autour de son meilleur candidat naturel».

«Les multiples connexions surprenantes entre le groupe français Accor, propriétaire de la chaîne hôtelière Sofitel, et le cabinet du président de la République ainsi que des fonctionnaires de police sous l'égide de Claude Guéant interrogent les citoyens français», souligne le club DSK.

«Si le gouvernement n'a rien à cacher, il n'y a pas de raison qu'il ne donne pas une suite favorable à une demande qui semble légitime dans une grande démocratie comme la France», ajoute-t-il en qualifiant d'«étroits, répétés et particulièrement opaques» les liens entre le groupe Accor et l'État français dans le cadre de l'affaire DSK.

Un cadre d'Accor, Xavier Graff, fait l'objet d'une «procédure de sanction disciplinaire» après avoir envoyé un courriel, daté du 24 juin, au colonel Thierry Bourret, patron de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (OCLAESP).

Dans ce message, M. Graff écrit: «au Sofitel NY, nous avons réussi à «faire tomber» DSK. Nous espérons que l'OCLAESP arrivera à faire tomber quelques cyclistes tricheurs cet été», selon Le Point qui publie un fac-similé du courriel.

M. Graff était de permanence le 14 mai, jour de l'interpellation de Dominique Strauss-Kahn à New York, alors que des interrogations subsistent sur l'heure à laquelle l'Élysée aurait été prévenu de l'arrestation de l'ex-directeur général du FMI.