Le gouvernement français appuierait une demande de Dominique Strauss-Kahn (DSK), accusé aux États-Unis d'agression sexuelle et de tentative de viol, pour purger sa peine en France s'il était condamné, a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

«Il me semble évident que si DSK, dans l'hypothèse où il serait condamné, demandait à venir en France, le gouvernement français appuierait sa demande», a indiqué M. Guéant, interrogé par la radio Europe 1, en rappelant les modalités d'application de la convention de transfèrement entre la France et les États-Unis «qui permet à un Français condamné aux États-Unis d'effectuer sa peine en France».

«Il faut d'abord que le condamné en soit d'accord et il faut que les deux pays en soient d'accord et notamment le pays siège de la condamnation qui évidemment est toujours très attentif à ce qu'il y ait des garanties sur l'exécution effective de la peine».

M. Guéant a également estimé que «dans la presse étrangère, l'image de la France été atteinte» par l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn accusé d'agression sexuelle par une employée d'hôtel à New York. «S'il était coupable, il serait coupable de faits très graves», a-t-il poursuivi.

Dominique Strauss-Kahn, ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), est visé par sept chefs d'accusation, dont tentative de viol et séquestration d'une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à Manhattan le 14 mai.