Le beau-frère de l'ex-président tunisien Ben Ali, Belhassen Trabelsi, a écrit depuis le Canada une «lettre d'excuses» au peuple tunisien et s'est dit prêt à rentrer en Tunisie et y affronter la justice, selon la missive publiée vendredi dans la presse tunisienne.

«J'ai écrit cette lettre pour demander pardon, même si je sais qu'aux yeux de nombreux Tunisiens, sinon la totalité d'entre eux, je suis considéré injustement comme un criminel qui a pillé le pays avant de fuir à l'étranger», selon la lettre authentifiée, d'après l'agence TAP, par l'avocat tunisien de M. Trabelsi.

«Si j'ai commis des erreurs, je suis prêt à rendre des comptes et à comparaître devant la justice, bien que je n'aie jamais eu l'intention de porter atteinte à mon pays ou à mon peuple», poursuit-il, se disant «rongé» par «le mal du pays».

Dans cette lettre, signée du «citoyen Belhassen Trabelsi», il se défend d'avoir voulu «piller le pays» et rappelle avoir investi sa fortune en Tunisie, créant quelque «4000 emplois».

Belhassen Trabelsi, frère de Leïla, l'épouse honnie de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, est arrivé à Montréal avec sa famille en janvier 2011 au moment de la chute du régime.

Son droit de rester au Canada doit être examiné le 23 avril par les autorités d'immigration.

Les autorités de Tunis ont demandé à Ottawa d'arrêter Belhassen Trabelsi, considéré comme le parrain d'un clan ayant détourné des fonds publics dans son pays.