Les principaux vainqueurs des élections tunisiennes ont annoncé lundi soir la structure du gouvernement intérimaire du pays en prévision de la première réunion de l'assemblée nouvellement élue.

Le 25 octobre, les Tunisiens ont élu un ensemble de députés pour écrire une nouvelle constitution, neuf mois après avoir renversé leur dictateur lors d'une révolte populaire.

En tant que pays qui a déclenché la vague de mouvements pro-démocratiques qui ont emporté le monde arabe, les efforts de la Tunisie pour construire une démocratie sont surveillés de près par le monde entier.

Le parti islamique Ennahda a remporté le plus de sièges et a formé une alliance avec le Congrès pour la République (libéraux) et le Parti Ettakatol (centre-gauche) pour se diviser les principaux ministères entre eux.

Ennahda héritera de la puissante position de premier ministre tandis que le défenseur des droits bien connu Moncef Marzouki deviendra le président intérimaire.

Mustapha Ben Jaafar d'Ettakatol présidera l'assemblée, qui a un an pour écrire la constitution avant que de nouvelles élections soient organisées.

Ces trois leaders n'ont pas voulu donner plus de détails sur l'identité des députés allant occuper les autres postes gouvernementaux, mais ont dit que ceux-ci seront également offerts à des figures de proue de la société civile, en plus des membres de leurs propres partis.

Un certain nombre de ministres du gouvernement de transition sortant feront également partie du gouvernement.

Le plan pour le nouveau gouvernement sera présenté mardi lors de la réunion inaugurale du nouveau conseil, qui votera tout d'abord pour élire un président, qui choisira ensuite un premier ministre et lui demandera de former un gouvernement.

La coalition possède une majorité confortable de 139 sièges sur les 217 de l'assemblée.

Le pays d'Afrique du Nord de 10 millions d'habitants a principalement été un État d'un seul parti au cours de ses 50 années d'indépendance.

Lors d'une révolte populaire longue d'un mois, les Tunisiens ont renversé le président Zine El Abidine Ben Ali, inspirant des mouvements similaires à travers le monde arabe.