Mohammed Ghannouchi, dernier premier ministre du président tunisien déchu Ben Ali, a annoncé lundi la formation d'un gouvernement d'union nationale, comprenant trois chefs de l'opposition mais aussi six anciens ministres, chargé de gérer la transition jusqu'aux prochaines élections.

Le premier ministre, qui s'exprimait devant des journalistes au palais du gouvernement, a donné la liste des 19 ministres de ce «gouvernement d'union nationale», chargé de gérer le pays jusqu'à la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives.

Trois chefs de partis politiques de l'ancienne opposition au régime du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui vers l'Arabie saoudite après 23 ans de règne sans partage, font partie de ce gouvernement.

Deux de ces partis n'avaient pas de représentants au parlement.

Six membres de l'ancien gouvernement Ben Ali ont aussi été reconduits, dont le premier ministre, le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane et celui de l'Intérieur, Ahmed Kriaâ.

Des représentants de la société civile figurent dans ce gouvernement.

M. Ghannouchi a aussi indiqué que le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays, avait été supprimé.