La directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova a déclaré samedi avoir demandé aux pays membres d'envisager un apport financier supplémentaire après la suspension de la contribution américaine à la suite de l'admission de la Palestine comme membre de l'organisation.

«Quelques pays et gouvernements envoient des signaux positifs (suggérant) qu'ils pourraient nous aider avec des financements hors budget», a déclaré Mme Bokova à la radio publique bulgare BNR. L'UNESCO, a-t-elle souligné, envisage une campagne pour lever ces fonds et la «lancera probablement très bientôt».

Les États-Unis, plus gros contributeur à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) avec plus de 60 millions de dollars par an, ont suspendu leurs versements après l'admission des Palestiniens lundi lors d'un vote à Paris.

Mme Bokova a déjà appelé les États-Unis à «trouver un moyen» de continuer à financer l'organisation. Samedi, elle a souligné qu'elle préférait considérer la suspension de la contribution américaine comme «une difficulté provisoire».

L'UNESCO examine actuellement «les économies» qu'elle pourrait faire d'ici la fin de l'année, et le recours à des financements hors budget pour combler ce trou budgétaire, a-t-elle dit. Mais «c'est aussi l'occasion pour l'organisation d'entreprendre des «réformes et de devenir plus flexible, même si je ne cherche pas à sous-estimer le problème. C'est vraiment un très grave problème», a-t-elle reconnu.

Washington comme Israël ont mené campagne pour que l'UNESCO reporte le vote sur l'admission de la Palestine. Mais «la plupart des pays ont décidé qu'il était temps maintenant (de procéder à ce vote) et ils ont pris leur décision ... Je ne pense pas que nous aurions pu éviter ce vote», a ajouté Mme Bokova.

Après l'acceptation de la Palestine en tant que membre à part entière de l'UNESCO, Israël a annoncé des mesures comme l'intensification des nouvelles constructions dans les colonies juives à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, bien que le premier ministre Benyamin Nétanyahou eut affirmé qu'il ne s'agissait pas de rétorsion.