Les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américaine Mike Pompeo ont parlé au téléphone de la Corée du Nord, moins d'une semaine après la rencontre historique entre Donald Trump et Kim Jong-un, a indiqué lundi le ministère russe des Affaires étrangères.

Les deux hommes se sont penchés sur « la consolidation des efforts pour résoudre le problème de la péninsule coréenne », selon un communiqué du ministère.

Cet entretien intervient six jours après la rencontre historique entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump.

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a réitéré son invitation au dirigeant nord-coréen à se rendre en Russie.

Évoquant également la Syrie, MM. Lavrov et Pompeo ont évoqué « le calendrier des contacts politiques entre la Russie et les États-Unis dans un futur proche », selon le communiqué qui n'a pas précisé s'il s'agissait de contact au niveau ministériel ou présidentiel.

Le 10 juin, Vladimir Poutine avait annoncé être prêt à rencontrer son homologue américain « dès que » Donald Trump sera disposé à un sommet entre les deux hommes.

La dernière rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump remonte à novembre 2017, au Vietnam.

Pompeo assure qu'il pourrait bientôt rendre visite à Kim

M. Mike Pompeo a également indiqué lundi s'attendre à revoir bientôt Kim Jong-un pour préciser les détails du désarmement nucléaire promis par le dirigeant nord-coréen après le sommet de Singapour.

En tant que chef de la diplomatie, Mike Pompeo était à la manoeuvre pour préparer la rencontre historique la semaine dernière entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

M. Pompeo a beau avoir estimé « difficile de savoir » si, et quand, une nouvelle rencontre entre les deux chefs d'État allait avoir lieu pour finaliser l'accord, des tractations diplomatiques plus discrètes sont toujours en cours.

« Il y a beaucoup de travail d'ici là. Mon équipe est déjà dessus. Je reviendrai sans doute dans pas très longtemps » en Corée du Nord, a déclaré M. Pompeo devant des dirigeants de commerce au club économique de Détroit.

« Nous avons toujours besoin de préciser tous les éléments qui sous-tendent les engagements pris ce jour-là à Singapour », a ajouté le diplomate américain en chef.

Avant le sommet historique du 12 juin dernier, Mike Pompeo avait déjà rencontré Kim Jong-un à deux reprises à Pyongyang, dont une entrevue secrète en tant que chef de la CIA.

Beaucoup d'experts et des critiques du président Trump ont suggéré que l'homme fort de Pyongyang était reparti de Singapour avec des concessions américaines à bas prix en échange d'une vague promesse d'un futur désarmement.

Mais Mike Pompeo insiste, M. Kim est sérieux.

« Il a clairement exprimé son engagement à dénucléariser complètement son pays », a-t-il estimé.

En échange, a-t-il poursuivi, le président Trump « s'est engagé à s'assurer que nous transformions l'accord d'armistice pour fournir les assurances de sécurité » souhaitées par Pyongyang.

Le département d'État a par ailleurs indiqué que le secrétaire Pompeo avait parlé avec son homologue sud-coréenne, « pour discuter des prochaines étapes dans le sillage du sommet historique de Singapour ».

La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères Kang Kyung-wha avait de son côté expliqué plus tôt que les sanctions contre la Corée du Nord pourraient être assouplies si le pays prenait « des mesures substantives vers la dénucléarisation ».